Ou Pékin (pour le Pékin moyen, mais moi, voyez-vous, je suis déjà bilingue).

Arrivée en début d'après-midi : autrement plus compliqué de trouver ma petite auberge dans cette botte d'immeubles et d'avenues gigantesque qu'est Beijing...

Première après-midi familiarisation avec le quartier. Je suis simplement allée me manger un canard fume et frit, entier, toute seule. Avec un bol de riz pour que ce soit équilibré, of course ! Un délice.

Deuxième jour promenade dans le parc du Temple du ciel, dans un froid mordant, où tous les plans d'eau étaient gelés. Une splendeur, cependant un peu dommage que ce soit le plein hivers, l'immense roseraie ne présentait que peu d'intérêt en l'état... Nombreux chinois retraités faisant du TaiChi, jouant aux cartes, au Majhong, aux échecs chinoises, ou juste en promenade en famille.

Le soir dîner dans les hutongs, en compagnie de l'un de mes camarades de chambre, Français, et vivant depuis plusieurs mois a Beijing. Restaurant assez connu, mais absolument introuvable pour la toute juste debarquée que je suis. Le meilleur canard laqué de la ville paraît-il : pas mauvais, en effet !

Le lendemain, Cité Interdite. Pas si interdite que ça, vu le nombre de visiteur.

Une fois encore, en bonne compagnie : un égaré des voyages, aussi, et encore plus enthousiaste que moi, c'est dire... La suite de palais alignés en rang serré, est en soi très beau, mais les petites ruelles en labyrinthe aux extremités nord-ouest et nord-est, sont nettement plus authentiques...

Le plaisir de se perdre d'une impasse à une autre, en s'attendant à tomber sur l'empereur en personne, ou l'un des membres de sa suite, à chaque coin de ruelle.

En suivant, nous enchainons avec le parc de JingSahn, au nord de la cité interdite. Une coline construite avec les remblais des douves du palais, de laquelle la vue est incroyable. Nous finissons notre journée à errer dans les Hutong Pékinois.

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Le jour suivant : Temple des Lamas, Stade Olympique et Palais d'été par moins 10 degrès.

Parc du palais d'été entièrement sous la brume. L'immense lac du parc entièrement gelé. Magnifique. Mais après 3h de pérégrinations dans cet immense parc je déclare forfait et rebrousse chemin, sans avoir tout vu.

Le retour après plusieurs heures de vagabobdages dans ce froid piquant est hardu. Ereintée mais emerveillée.

Le meilleur pour la fin : dernier jour avant départ pour Tokyo, je décide de ne pas faire comme tout le monde et d'aller à la grande muraille seule, sans tour organisé...

Hum.

Mon guide touristique datant de quelques années, difficile de faire pleinement confiance aux informations que j'ai. Après avoir cherché deux/trois renseignements à gauche, à droite, il semblerait que oui, il y ait un bus qui mène à la grande muraille. A l'une des grandes murailles devrais-je dire d'ailleurs, Mutianyu, en l'occurence.

Après une heure de trajet, on me pousse littéralement hors du bus, en m'expliquant que c'est ici (?). Le temps de reprendre mes esprits et je m'appercois que je suis perdue au milieu de nulle part... Ô joie...

En y regardant de plus près, je trouve une rangée de voitures en stationnement un peu trop disciplinée : des taxis ! Après des négociations acharnées et peu crompréhensibles, j'obtiens un prix qui me semble correct pour l'aller et le retour. Direction le pied de la grande muraille, cette fois j'en suis sûre !

Et lorsqu'enfin j'arrive, le ciel est bleu, lumineux, infini, brillant et la muraille est à couper le souffle. Seule, et ultra seule sur cette immense chemin de pierre serpentant entre ces énormes montagnes, à perte de vue.

Mon picnic sur quelques marches d'escaliers et mon ipod rose sur les oreilles (qui au hasard des musiques passe du Lady Gaga, c'est tellement étrange et décalé que ça en est grand) !

Pour la descente je prends l'option toboggan, parceque oui, j'ai crapahuté, mangé, écouté, rit, sauté, rêvé, dansé, pleuré, grelotté sur la Grande Muraille de Chine, mais surtout j'en suis descendu en Toboggan géant...

Cela est fait, à present, moi aussi je fais partie des braves -plus que le mont Fuji, et je serais invincible.

Partir c'est mourir un peu, mais rester ce n'est pas vivre du tout. Alors le départ se fait triste, je laisse un petit peu de moi dans chacun de ces endroits, en chacun de ces gens que je rencontre, mais quelle aventure je vis !